Quelques nouvelles

Je n’écris pas des masses ici ces derniers mois… Je n’ai pas grand chose à dire à ce propos. (Oui, je sais, c’est étonnant parce que je suis une grande bavarde)

Que dire?

Je ne pense plus tous les jours au fait que j’ai un cancer. je trouve ça cool. Ça doit signifier que j’ai digéré l’info. Je vois ma cicatrice mais comme elle ne m’a jamais posé de problème, je m’en fiche. je continue à faire attention au soleil, mais vu qu’il est relativement absent, cela ne me demande pas trop de boulot.

Je bosse pas mal. Je suis contente d’avoir créé mon entreprise malgré le cancer. Mais comme je l’ai déjà écrit dans ce blog, je me rends compte que je suis malade seulement quand j’ai des rendez-vous médicaux. Je suis juste plus fatigable qu’avant mon opération (mais je suis en hyper donc c’est un peu normal d’être fatigable) Faut saisir la nuance entre être fatiguée qui désigne un état et être fatigable qui désigne la possibilité d’être fatiguée. Je me ferai bien une cure de vitamines, mais pour qu’il n’y ait pas d’interactions avec le lévo (peu de chance) et ma cure de vitamine D (beaucoup plus de chance) faut que je vois mon généraliste avant d’en prendre.

Sinon, je continue à annoncer aux copines que je suis malade. Je n’avais pas fait un communiqué de presse pour les journaux locaux. Mais comme j’ai des nouvelles de mes copines de collège, forcément on vient à en parler. Ce qui a de cool, c’est que malgré les années qui ont passées sans que l’on se voit, elles sont toujours sincères… (Je n’aime pas les faux-cul mais bon je crois que je ne suis pas la seule!)

Je crois que j’ai fait le tour pour ce soir… Il faut remercier l’euro de foot qui me saoule et qui fait que je suis sur le Pc au lieu de glander me reposer devant la télé! lol

Bilan: 1 an sans thyroïde

Il y a un an, le 5 mai 2011 je rentrai à l’hosto pour dire adieu à ma thyroïde et aux saloperies autour. Il y a un an le samedi, je n’avais déjà plus de thyroïde, il faisait beau et je squattais avec mon Homme et mes amis la cour de l’hôpital (avec une clope et un café) en pyjama.

Le bilan alors… On vit très bien sans thyroïde!

La période d’hypo ne m’a pas fait bon effet, mais elle m’aura appris à me reposer.

La période d’hyper dans laquelle je suis ne me dérange pas autant que celle de l’hypo. Je suis plus speed, je vais un peu plus au toilettes. Le plus chiant, c’est le mal aux muscles perpétuel et les quelques crises de stress infondées.

Ma calcémie (si tu débarques à peine sur ce blog, il faut savoir que j’étais en hypocalcémie juste après mon opération): A ma dernière prise de sang, elle était bonne. Je continue de prendre ma vitamine D tous les 2 mois, on verra les prochaines prises de sang (cet été).

Depuis un an, ce n’est pas spécialement l’absence de thyroïde qui fait iech, mais le cancer. Il y a eu les résultats de ce qu’ils ont prélevé durant l’opération (une micro-méthastase), cette foutue cure d’iode qui m’a bien gonflée (et je reste polie), une écho en janvier qui révèle un petit nodule (en espérant qu’il soit parti depuis) … Il me reste un contrôle à faire à l’hosto dans quelques mois. Et avec un peu de bol, je serai tranquille!

Sinon, à part ça depuis un an?

Je suis toujours très soutenue par ma famille et mes amis. Je pense toujours que j’ai une chance incroyable qu’ils soient là!

Mon poste que j’occupais il y a un an a été supprimé. Maintenant je suis chef d’entreprise et ça me plait. Comme quoi créer son entreprise et avoir un cancer, ce n’est pas incompatible!

Je fais tout ce que je faisais en ayant ma thyroïde. La nuance c’est que maintenant je sais dire stop et me reposer. Ça n’a pas changé mon caractère, je reste entière. J’ai juste quelques rares sautes d’humeur où faut pas chercher la petite bête  🙂 (En fait, il faut juste ne pas me parler)

Le bilan après un an est bon. 🙂 Même si ce n’est pas fini, je vais bien!

Crise de stress (Folie inside)

Ce qui me saoule en hyper c’est que j’ai des crises de stress irrationnelles! Comme tout passe très vite dans ma tête, j’oublie facilement les choses, trop facilement.

Par exemple, ce matin, j’ai zappé que j’avais rendez-vous avec des étudiants à la fac. Gros coup de panique! Je speed, j’arrive à être à l’heure. (Speeder et stresser le lundi matin à 8h30 ce n’est pas mon truc)… Gros coup de bol, je viens de recevoir un texto d’une de mes étudiantes qui me dit que je peux me pointer jusque midi. J’ai quand même péter un plomb entre le moment où j’ai percuté que j’avais zappé, pendant ma douche qui a été rapide, jusqu’à maintenant…

Le soucis avec cette crise de stress comme avec les autres c’est qu’elles sont complètement irrationnelles et perturbent tout. Par tout, j’entends que je vais douter de tous mes rendez-vous en me demandant si je les ai bien notés à la bonne date (je me demande si j’ai bien rendez-vous demain chez l’endocrino, j’ai vérifié si c’était bien demain que mon homme passait son concours…) Bref, c’est folklo. Mais je doute aussi sur le fait d’avoir éventuellement oublié de faire quelque chose la semaine passée… Limite, je doute de la date d’aujourd’hui et je vérifie 15 fois sur le PC qu’on est bien le 26.

Ce qui me saoule dans ces crises de stress c’est 1) elles sont incontrôlables: Je n’arrive pas à stopper pour prendre du recul ou envisager une solution 2) elles sont fréquentes. 3) elles sont super fatigantes: tous mess muscles sont contractés et mon cerveau tourne mais dans le vide sans pondre quoi que ce soit. 4) Tout et n’importe quoi peut déclencher une crise de stress comme ça (J’ai foiré un passage devant un jury la semaine passée parce que je ne pouvais pas faire autre chose que de bouillir de l’intérieur et je suis passée pour une folle) …

Il faut que je me fasse une raison, je dois être en hyper pendant quelques mois. Mais je ne sais pas comment faire pour apprendre à gérer ces crises. Elles viennent tellement de nulle part, que je ne sais pas comment les désamorcer. Bon, je vous rassure, en dehors de ces crises de stress, ça va bien! lol