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Analyse grotesque et loin d’être glamour ou l’histoire du pot à Pipi Géant!

Je cherche un titre décent à mon article d’aujourd’hui. J’ai pensé à rigolage du matin, pipi qui va bien… Mais en attendant de trouver le titre pas trop dégueu et assez représentatif de mon hilarité, je vais commencer à rédiger cet article!

Comme je rentre à l’hosto dans une semaine tout pile ce qui fait que j’ai un boulot monstre pour ne pas avoir trop de retard, je suis allée faire ma prise de sang ce matin. Sur l’une de mes deux ordonnances, je savais qu’il y avait une analyse d’urine à faire. Quitte à me faire engueuler, j’allais la zapper. Mais ce n’est pas comme si je n’avais que ça à foutre que d’aller au labo chercher un pot à pipi. Donc, ce matin, la tête dans le cul, j’arrive au labo et la secrétaire me demande où se trouve mon analyse des 24h. Je lui dis que je peux m’en passer et que je n’avais pas que ça à faire. Non, parce que faut aller chercher le flacon mais faut aussi te concentrer pour ne pas t’en mettre plein les doigts! Elle ne l’entend pas de cette oreille, et, se retourne sans rien me dire.

Et là, je la vois sortir un pot à pipi digne des jeux olympiques!

Tu sais, le petit flacon d’urine, celui dont on à l’habitude, bah…. C’est du pipi de chat à côté de ça! C’est juste énorme!!! Et comme je suis super sympa, je vous mets une photo histoire que vous imaginiez ma tête quand elle l’a sorti du tiroir…

Je me prépare psychologiquement à dire à mon homme, que pendant 24h, s’il tient à garder son innocence de grand enfant, il ne doit SURTOUT pas regarder ce qui se trouve dans le sac blanc (un peu trop transparent)! Je crois que cette histoire de bouteille de pipi est pire encore sur l’échelle du « dégueu en couple » que la trace de frein sur le fond de la porcelaine des toilettes. Je crois que pour le moment c’est la pire chose que j’ai eu à faire depuis le début de cette aventure! (Faire pipi dans un gobelet en plastique à l’hosto ce n’est pas mal non plus, maintenant je ne bois plus dans des gobelets!)

Moralité de l’histoire: Même si vivre sans thyroïde est tout à fait possible, tu ne seras pas glamour tout le temps!

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Bilan: 1 an sans thyroïde

Il y a un an, le 5 mai 2011 je rentrai à l’hosto pour dire adieu à ma thyroïde et aux saloperies autour. Il y a un an le samedi, je n’avais déjà plus de thyroïde, il faisait beau et je squattais avec mon Homme et mes amis la cour de l’hôpital (avec une clope et un café) en pyjama.

Le bilan alors… On vit très bien sans thyroïde!

La période d’hypo ne m’a pas fait bon effet, mais elle m’aura appris à me reposer.

La période d’hyper dans laquelle je suis ne me dérange pas autant que celle de l’hypo. Je suis plus speed, je vais un peu plus au toilettes. Le plus chiant, c’est le mal aux muscles perpétuel et les quelques crises de stress infondées.

Ma calcémie (si tu débarques à peine sur ce blog, il faut savoir que j’étais en hypocalcémie juste après mon opération): A ma dernière prise de sang, elle était bonne. Je continue de prendre ma vitamine D tous les 2 mois, on verra les prochaines prises de sang (cet été).

Depuis un an, ce n’est pas spécialement l’absence de thyroïde qui fait iech, mais le cancer. Il y a eu les résultats de ce qu’ils ont prélevé durant l’opération (une micro-méthastase), cette foutue cure d’iode qui m’a bien gonflée (et je reste polie), une écho en janvier qui révèle un petit nodule (en espérant qu’il soit parti depuis) … Il me reste un contrôle à faire à l’hosto dans quelques mois. Et avec un peu de bol, je serai tranquille!

Sinon, à part ça depuis un an?

Je suis toujours très soutenue par ma famille et mes amis. Je pense toujours que j’ai une chance incroyable qu’ils soient là!

Mon poste que j’occupais il y a un an a été supprimé. Maintenant je suis chef d’entreprise et ça me plait. Comme quoi créer son entreprise et avoir un cancer, ce n’est pas incompatible!

Je fais tout ce que je faisais en ayant ma thyroïde. La nuance c’est que maintenant je sais dire stop et me reposer. Ça n’a pas changé mon caractère, je reste entière. J’ai juste quelques rares sautes d’humeur où faut pas chercher la petite bête  🙂 (En fait, il faut juste ne pas me parler)

Le bilan après un an est bon. 🙂 Même si ce n’est pas fini, je vais bien!

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Un an: anniversaire morbide inside

Quand on tient un blog, pour l’anniversaire de celui-ci, on fait habituellement un petit concours pour remercier ls lecteurs de nous suivre, dans le titre on y met « Giveaway inside ». Je n’ai rien à faire gagner, à moins que quelqu’un veuille ma situation!

Source: ici

Il y a un an, je recevais un coup de téléphone de mon généraliste qui m’annonçait que j’avais un cancer. C’est comme ci c’était hier. Je regardais Glee, j’étais seule chez moi. Depuis, je ne trouve plus la même saveur à cette série, d’autant qu’hier quand je regardais le dernier épisode (avec Ricky Martin) je flippais plus que le téléphone sonne. Je crois que cette nouvelle m’a conditionné un peu comme Skinner et ses pigeons! Bref, il y a un an, le diagnostique était tombé / posé. Ça marque à vie.

Depuis un an, j’ai constaté (dans la 1/2 heure qui a suivi à l’annonce jusqu’à présent) que je suis incroyablement bien entourée. Je sais que j’ai du bol et que tout le monde n’a pas cette chance. Il n’y a que 2 connasses qui ont quitté ma sphère sociale par leur manque d’intérêt à ce qui se passait dans ma vie, mais elles avaient déjà commencé à quitter mon monde avant cette annonce. Sinon, je m’estime vraiment chanceuse d’être si bien entourée que ce soit par ma famille (proche, maternelle, paternelle, par alliance) et par mes amis (d’un peu partout en France Métropolitaine ou pas d’ailleurs) et les personnes qui me côtoient.

Depuis un an, je ne me sens toujours pas malade. Je vis relativement bien. J’ai certes un médicament à prendre tous les matins depuis le mois de mai avec les conséquences de ce médoc, mais je ne me sens pas malade. Tous les matins devant ma glace je me dis: « Merde, j’ai un cancer » et ça s’arrête là. J’ai bien intégré le fait de prendre mon lévotyrox tous les jours et ça ne me pose aucun problème. Même si on m’a retiré la thyroïde, je ne me sens pas malade. C’est le truc du cancer: une saloperie de maladie qui ne se fait pas sentir. Ce qui a de bien dans le fait de ne pas se sentir malade, c’est que ça me permet de vivre ma vie de manière plus ou moins normale: voir du monde, sortir, manger au restau, bosser…

Depuis un an, j’ai appris à écouter mon corps. Avant ça, j’étais capable de bosser énormément et de faire 50 000 choses dans une journée. Le cancer m’a fait comprendre, que je n’étais pas obligée d’en faire autant. L’opération, quant à elle, m’a fait comprendre que je ne pouvais plus en faire autant. Et le mieux, c’est que je le vis bien. Quand je sens que je suis crevée, je fais la sieste ou je me pose devant la télé un moment. Quand j’ai le cafard, je passe un coup de fil aux copines pour parler d’autres choses. Quand je suis énervée… Ah bah y’a bien que ça qui est pire qu’avant! Quand je suis énervée / stressée, je suis infernale, et, le pire ce n’est pas pour moi mais pour mon homme.

Depuis un an, je sais à quoi sert la thyroïde dans le corps humain et pourquoi on l’appelle glande du bonheur. Bon, ils sont rares les moments d’euphorie, mais ce n’est pas plus mal. Je connais aussi le protocole. (Je m’en serais bien passé). Je sais comment fonctionne le lévotyrox dans mon corps et comment il faut le doser. Je connais aussi les normes de mon labo presque par coeur. Mais ce n’est pas grâce aux médecins que je le dois. Loin de là. C’est le plus gros bémol de mon cancer: Les médecins. Même si je pense que mes médecins tous autant qu’ils sont ne sont pas mauvais. Je trouve qu’ils ont manqué / manquent d’humanité. Ca se retrouve tout au long de ce blog et j’en suis encore convaincue. Parce que je suis une super fille, très éclairée et pleine d’empathie (ultra modeste en plus) je me dis qu’ils sont obligé de me voir uniquement comme un cas parmi tant d’autres, pour leur bien psychologique. Mais ils ont eu énormément de lacunes dans le processus de cancer. Un jour si j’y pense, je dresserai une liste de tout ce que j’ai à leur reprocher. Ce que je sais sur ma maladie, je le sais par mes recherches et via le forum « Vivre sans thyroïde ». Je suis désolée pour mes médecins, mais ils sont passés à côté du suivi « paramédical » de mon cas.

Depuis un an, ma life a continué. Elle s’est arrêté un instant (d’une durée indéterminée) juste après l’annonce. Mais ensuite, j’ai continué mon chemin. Avec des hauts et des bas, je ne vais pas le cacher. Mais elle a continué. J’ai même créé mon entreprise. Mais je pense que je ferai un article  sur la création d’entreprise et le cancer. J’ai connu l’effet hypothyroïdie avec le moral dans les chaussettes et la fatigue. Et actuellement, j’ai l’effet hyperthyroïdie, qui n’est pas spécialement mieux en fait. (Effets de l’hyper: stress, stress, stress, vivre à 140km / h la nuit et bien plus la journée, jamais de repos intellectuel, allers – retours fréquents aux toilettes, stress, impossibilité de se concentrer longtemps parce que je vais penser à autre chose, stress physique et intellectuel…) J’ai aussi appris à enterrer pendant un moment les mauvaises nouvelles et à ne pas m’angoisser plus que ça avec elles. L’angoisse n’arrange pas les choses et je ne peux rien faire mis à part continuer ma life!

Bilan: J’ai appris à vivre différemment depuis un an. Mais je reste quelqu’un qui a du bol d’être heureuse!

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