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Première overdose de situation!

Je savais que ça allait arriver. Demain ça fera un mois que je suis au courant et hier ce fut le premier coup (je sais qu’il y en aura d’autres) de Calgon. J’aurais aimé pleurer un bon coup, m’apitoyer sur mon sort le temps d’un après midi et être tranquille. Mais non, ça aurait été trop facile.

Au lieu de ça, ça n’allait pas. C’était un tout! Je ne devais pas être assez fatiguée encore pour me lâcher. Je ne faisais pas à proprement dit la tronche, mais je n’avais envie de rien, je n’avais pas envie d’avoir envie. Une vraie saloperie quand je suis comme ça. Heureusement que mon Homme bossait, il n’a donc pas eu à me supporter comme ça. Je lui ai quand même crié dessus (de la même manière que sur les gamins du collège où je bossais avant) mais je lui avait dit que ça n’allait pas fort.

Quand c’est comme ça, tout me fait ch***!

J’ai la chance de bien me connaitre et je sais que ça craint si je reste comme un lion en cage dans l’appartement. Donc après avoir regardé Allo Docteur sur l’aphasie (thème que j’affectionne particulièrement puisque relatif au langage), je me suis cassée à pied. Je suis allée faire un tour dans Malo les bains pour acheter mes places de bal pour samedi (gros coup de bol, il en restait), je suis passée chez le coiffeur parce que mes cheveux ne ressemblaient à rien (c’est bien les cheveux courts mais faut les entretenir et je ne peux pas me permettre de bosser avec mon diadème de princesse) et je suis allée faire des courses histoire de pouvoir manger hier et aujourd’hui (Demain c’est restau pour nos 3 ans de PACS!). J’aime bien mes coiffeuses parce qu’on parle de banalités affligeantes et ça vide la tête. Et c’est un salon de Mamies alors tout le monde se connait et c’est très sympa. C’est nickel pour ne plus penser! Je suis rentrée, j’ai glandé un peu (sur Facebook, même pas twitter) et je me suis activée pour faire tout ce que j’avais à faire pendant la journée en moins d’une heure…

Source: Myré.

Ce sont pour les jours comme ceux là qu’il est important de voir les petites choses qui sortent de l’ordinaire…

  • Il y a eu le coup de fil de Boucles d’Or qui n’a pas été très productif parce que j’étais incapable de me concentrer pour faire une phrase plus complexe que sujet / verbe / complément. Mais j’ai quand même réussit à l’aiguiller. (hihi!)
  • Il y a eu le mail de la nana de l’ERC (Espace Ressources Cancer)  pour me relancer, parce que je n’avais pas eu le temps de répondre à son précédent mail.  Mais avant de la rencontrer je vais quand même lister ce que je cherche. Mais ça fait du bien de voir que l’asso est sérieuse et que je vais pouvoir avancer avec elle.
  • Et le must du must , un mail de ma grande tante. Il faut que je lui réponde. Mais je suis super contente d’avoir eu de ses nouvelles!!!

Maintenant, ce matin, j’arrive à voir ce qui me prenait tant la tête hier et qui me rendait si désagréable et toxique:

Dans un premier temps, je n’arrivais pas à me projeter dans le futur. Ben oui, pour me donner un peu de courage, je me dis que dans un an, ce sera « fini ». Mais là, je n’arrivais pas à me projeter. Evidemment l’impression de stagner c’est saoulant!

Dans un deuxième temps, j’en avais ras le bol de constater que mon emploi du temps est ponctué par des rendez-vous médicaux: écho mammaire le 12.03, laryngoscopie le 28.03, écho thyroïdienne à Lille le 12.04 (j’ai reçu la convoc mardi), opération le 06.05, traitement à l’iode je ne sais quand… Ça me gave encore de constater ça, d’autant plus que tous ces rendez-vous ou presque sont inextricablement liés à une salle d’attente pénible et ennuyante.

Dernier temps, la nécessité de modifier mon emploi du temps si cosy me perturbe. Histoire de ne pas perdre la boule et la face, je tente d’avoir une vie normale un maximum. Limite, j’en viens même à apprécier de faire le ménage! Mais comme je dois arrêter de fumer, ça me stresse de chercher comment dissocier la clope de mes habitudes. Je ne bois presque plus de café, j’essaye de me résigner quand je suis devant le PC ou au téléphone. Et évidemment je me culpabilise à chaque fois que j’allume une cigarette.

Pour clôturer cette liste de ce qui me prends le chou, un petit détail: Les réflexions que certaines personnes m’ont faites dans le genre « Tu aurais pu me le dire » de la part d’une personne que je respecte beaucoup et à qui je ne pouvais pas répondre ce que je pensais vraiment ou « Tu pourrais donner des nouvelles » de la part d’un pauvre messager contre qui je ne pouvais pas m’énerver parce que le messager n’y est pour rien! J’en ai parlé à mon Homme qui va sûrement temporiser le bazar avant que je ne m’énerve et que je dise tout ce que j’ai sur le fond du coeur. Mon Homme me connait, il sait que je suis une vraie cocotte minute et que si je lâche la pression je me mets à gueuler comme un putois et que je ne m’arrête plus! Les réflexions à la con, comme ça, je n’ai jamais su les encaisser. Les personnes qui me connaissent bien me foutent la paix et je les remercie grandement pour cet acte de bienveillance à mon égard 🙂

Bref, aujourd’hui, ça va mieux. 🙂 Mais il fallait que ça sorte!

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