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Quotidien VS maladie

Comme je vous l’avez dit lors de mon précédent article, je souhaitais écrire quelque mots sur mon quotidien et la maladie. Perso, j’aime beaucoup mon quotidien: glander devant le PC, aller travailler, travailler sur ma création d’entreprise, buller avec mon homme en buvant un café ou une bière, écrire à mes copines, glander sur twitter, prendre le bus…

Une fois qu’on m’a annoncé que j’avais un cancer, mon quotidien a été modifié: J’ai passé plus de temps au téléphone. Je me suis sentie vachement plus fatiguée alors que je suis une vraie pile en temps normale. J’ai du apprendre à me reposer, à faire la sieste devant la télé. J’ai du ralentir ma consommation de cigarettes. Je vois mes copines beaucoup plus souvent (et ça c’est chouette). Je vais voir des médecins un peu plus régulièrement. Et surtout je n’arrêtais pas d’y penser.

Et là, maintenant, c’est encore différent. Mon quotidien « d’avant » reviens peu à peu. Je ne suis plus aussi fatiguée (plus besoin de sieste). Je continue de penser à ma maladie mais moins longtemps. Je ne passe plus autant de temps au téléphone (ce n’est pas plus mal parce que je fume beaucoup au téléphone). Je me remets à écrire sur mon blog (pas celui-là, l’autre, le vrai, le beau, le mien). Je refais ce qu’il me plait. Evidemment, en étant moins léthargique, on peut faire beaucoup plus de choses. Et l’air de rien, revenir au quotidien d’avant, ça fait du bien. Un peu de normalité dans ma situation ne peut pas faire de mal.

Source: Webilus

Cependant, certaines choses me rappellent que je suis malade: Les lettres de l’hôpital (ils ont statué sur mon cas, les médecins sont d’accord pour dire que c’est un cas rare), les rendez-vous médicaux, les lettres de la MGEN qui me casse les couilles (il n’y a pas d’autres mots) pour mes arrêts… Il y a l’opération qui arrive à grand pas et qui m’oblige à annuler certains rendez-vous (rien de très très important).

Et il y a toujours ces questions. Jusqu’à peu de temps, ça m’emmerdait de ne pas avoir de réponse. Maintenant, je suis un peu plus fataliste… Quoi qu’il arrive, on va me l’enlever cette thyroïde. Mes réflexions quant à mes questions se développent… Dans l’ensemble c’est positif. Je suis un peu plus sereine.

1.Mon séjour à l’hôpital (pour l’opération) ne me fait plus autant flipper. J’ai vu que les gens sont sympas là-bas, même si  je suis pas à l’abris d’une connasse d’infirmière (en revanche, je ne serai pas aussi abattue qu’à la clinique sur Dunkerque, donc si elle me chie dans les bottes elle va savoir me trouver)

2. Mon séjour en chambre plombée, je n’y pense pas trop (on verra ça après l’opération)

3. L’acte chirurgical en tant que tel… Vaste programme de réflexion. L’air de rien, c’est normal que ce soit perturbant, ce n’est pas comme s’ils allaient me retirer un truc qui me sert à rien (amygdales, végétations, appendice, grain de beauté tout moche…) La thyroïde c’est super important! Je reste inquiète sur les conséquences de cette ablation. L’opération, je m’en moque, je vais dormir et je fais confiance! Mais les conséquences, vivre sans thyroïde … On verra bien!

4. Une autre question relative à l’opération: curage simple ou curage total? Limite, je n’y peux rien, ils verront bien ce qu’il y a dans mon cou. Le truc c’est la durée d’hospitalisation qui diffère. Et ça me picote un peu… Je ne peux pas être certaine du temps que je vais rester dans ce (maudit) hôpital. Une part de moi, l’angoissée, se prépare psychologiquement à rester 5 jours (je ne pourrais pas plus à moins d’être shootée). Une autre part de moi, l’éternelle optimiste se prépare à rester 3 jours. J’espère que c’est cette part là qui aura raison. Mais je me force à m’obliger (oui, oui, ça relève de la lutte intérieure) à me préparer à rester près d’une semaine à l’hosto. Toujours voir les différentes possibilités pour ne pas tomber de haut quand le pire arrive.

Je sais pertinemment que mon quotidien d’avant n’existera plus. Ça ne me dérange pas trop trop dans l’ensemble. Il y a le quotidien de maintenant avec toute la merdasse administrative, les rendez-vous médicaux qui me rappellent que je suis malade (j’utiliserai le passé une fois que j’aurais fait tous mes traitements) mais aussi avec les bons moments que je garde de mon quotidien d’avant. Et puis, il y a le quotidien d’après. Là aussi c’est un vaste programme. Le fait de prendre un médicament à vie, ça ne me pose pas de problème en tant que tel. Je sais prendre ma pilule et mon cachet contre le cholestérol, alors le lévotyrox, ça ne sera pas gênant, non plus… Je sais que je vais devoir faire des prises de sang régulièrement. Mais j’en fais déjà et j’ai la chance de ne pas avoir peur des aiguilles. Ce qui me pose plus de problème c’est les conséquences de la vie sans thyroïde: est-ce que je vais devenir triste tout le temps? est-ce que ça va anéantir mon grain de folie? est-ce que je vais prendre du poids (ouais ça me ferait chier de me mettre à faire des régimes!)? est-ce qu’ils vont trouver le bon dosage tout de suite? Toutes ces questions, je me les pose. On ( 2 de mes collègues, ma tante M) m’a dit que ma vie ne sera plus la même après. Ouais je le conçois. Faut être con pour croire que tout redeviendra comme avant. Mais qu’est ce qui va changer? On verra…

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J’ai googliser le Professeur C (article programmé)

Googliser: verbe très actuel qui correspond à rentrer un nom dans la barre de recherches google et de voir les résultats virtuels sur la personne qu’on recherche. Méthode bien marante pour la curieuse que je suis!

Pour mon Professeur C, je peux dire maintenant qu’il à une cinquantaine d’années, qu’il n’est pas natif de la région, que c’est le 1er en 1992 avec un de ses collègues à avoir réaliser une exérèse d’un adénome parathyroïdien par thoracoscopie (je ne sais pas ce que c’est la thoracoscopie mais ça doit être relié au thorax). Il fait aussi partie de l’AFCE (une asso où il y a un tas de choses très intéressantes à lire).

Bref, ça m’a fait rire, et, j’ai trouvé des choses sympas à lire! Mais ce n’est pas tout ça, faut que j’aille bosser.

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Il en faut peu pour être heureux…

Quand j’étais au lycée, j’avais eu un prof qui était sensass. Monsieur Stemmer. C’était un gars humain, chaleureux, qui aimait enseigné, sympathique, humaniste, … Bref, c’est un des profs qui m’a le plus marqué par son intelligence et par son naturel. Il ne nous prenait pas de haut, il n’était pas exclusivement là pour enseigner la littérature. Ils nous apprenaient à être de vrais littéraires (oui, oui, ça s’apprend ou ça se confirme, ça dépend des personnes!)

Il y a plusieurs choses qu’il a prononcées qui me reviennent souvent, que ce soit à propos du Français en tant que tel ou à propos de petites choses qui n’ont rien à voir avec le Français à proprement dit.

Un jour, il nous a expliqué qu’il était important d’avoir un journal intime. Avec moi, il prêchait une convaincue. Je tiens des journaux depuis mes 12 ans je crois. Pour lui, tenir un journal quotidiennement favorisait l’expression écrite. Mais il avait ajouté une chose qui continue de résonner dans mon crane. Dans ce journal, il ne fallait pas seulement décrire ses petits malheurs mais il fallait essayer de trouver CHAQUE JOUR quelque chose qui nous avait plu, qui nous avait fait plaisir, qui nous avait fait du bien, qui nous avait rendu heureux.

Il avait précisé qu’au départ, ce n’était pas facile, mais il fallait s’y accrocher.

Depuis le lycée, il y a eu quelques années qui se sont écoulées. Je ne dirais pas que j’arrive toujours à trouver LE truc dans ma journée qui est sorti de l’ordinaire et qui m’a fait plaisir. Mais ce n’est pas parce qu’il n’y en a pas eu, c’est la « faiblesse » de ne pas chercher. Ils sont rares ces jours où je ne trouve pas la petite chose qui m’a apporté du bonheur ou du plaisir.

Avec ce qu’il m’arrive, les personnes autour de moi sont abattues, tristes. Mais elles devraient s’exercer à ce petit jeu avant de dormir, même sans noter le petit moment de bonheur, juste y penser, chercher et trouver! Parce que même si c’est moche ce qui m’arrive, il y a des choses agréables qui se passent quotidiennement. Vous me suivez?

Il vous faut quelques exemples? Hier, j’ai eu 3 bons moments (pour le faire court parce que je pourrais en citer un tas d’autres)

  • Un appel de ma Copine de Martinique. Je ne m’y attendais pas. C’est super agréable, parce qu’on se connait virtuellement depuis un an et qu’on a une amitié qui est très forte, bien qu’on ne se soit jamais vues!
  • Un mail d’une copine « virtuelle » qui n’a pas tout compris quand elle est tombée ici et qui m’a dit (quand les branchements de son cerveau se sont faits) que je pouvais compter sur elle pour papoter par mail!
  • Un coup de main de mon homme qui a compris que j’allais explosé un mur (au moins) si je ne retrouvait pas ce putain de livre…Sans que je ne lui demande rien.

Mais ces bons moments qui peuvent sortir de l’ordinaire peuvent être tout à fait autre chose: écrire sans faute et du premier coup le mot ordinaire, trouver une maison cachée dans la ville, prendre le temps de s’asseoir sur un banc à la plage, sourire à une vieille dame dans le bus, faire un brin de causette avec le boucher du marché…

La vie est chiante (entre le boulot, les factures et les cons) mais quand on y regarde de plus près, il y a de petits instants magiques qui font qu’elle devient plus belle!

Source: Stop having à boring life

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