Demain je rentre à l’hosto, vendredi je me fais opérée. (J’aimerai ajouter, samedi je sors mais ça ne rentre pas dans ma préparation psychologique). Je mettrai de mes nouvelles ici et pour celles et ceux qui ne reçoivent pas de textos (j’ai arrêté de compter à 20 quand j’ai compté le nombre de personnes qui veulent de mes nouvelles. Suis vraiment bien entourée!) ou qui veulent plus de renseignements quant à ma chambre, le personnel et tout, et tout!
Je ne suis pas angoissée du tout à propos de l’opération. J’ai confiance, c’est leur boulot. Ils feront ce qu’ils ont à faire. Il y a forcément des choses qui vont changer après l’opération. Pour l’instant c’est assez vague, tout le monde est différent. Il y a des choses que je suis prête à accepter, d’autres moins. Et comme personne n’est capable de me dire ce que je gère vraiment la thyroïde, dans les moindres détails, je pars à l’aventure.
Les changements qui m’éclateraient après l’opération:
Perdre quelques kilos, pas trop mais quelques un ça ne ferait pas de mal.
Que mes ongles deviennent durs, un peu comme ceux de mon homme. Ça ne me posera pas de problème d’acheter des limes à ongles plus souvent.
Que mes cheveux deviennent moins secs. Oui pour ça il faut que j’arrête de me teindre les cheveux en rose! Que ma peau soit moins sèche aussi, ça pourrait être fun!
Devenir aimable et sympathique tout le temps. Ça vous fait rêver? moi aussi…
Ne plus avoir de coup de fatigue, comme celui d’hier soir. Une nuit merdique, une journée de boulot, un super passage à Leroy Merlin et Hop! Ju dort dans le canapé à 8h! Et à 22h j’étais dans mon lit (ce n’est pas pour autant que j’ai dormi d’un sommeil lourd, en plus). Et là je me dis: Mais comment elles font celles qui ont 3 gosses à la maison?
Que le goût de la clope m’écoeure… Oui, ici, j’ai vraiment le droit de rêver à ce que je veux!
Etre plus zen.
Avoir une température corporelle correcte. Pas trop chaud, pas trop froid! Que mon Homme arrête de m’appeler le serpent parce que même quand il fait 35°, j’ai la peau froide!
Mes craintes concernant les éventuels changements:
Etre dans un état larvaire dans le fond de mon canapé, à cause de la fatigue. J’accepterai cet état pendant 2 semaines parce qu’il sera du à l’intervention, mais après faut pas abuser. Je me connais, si je suis amorphe dans le canapé, ça va jouer sur le moral et ce sera pire.
Prendre 15 kg. Comme je ne suis pas du genre à faire régime, même si je peux être capable de faire l’effort de ne plus manger comme un ogre, je ne veux pas traîner 15 kg en plus à 27 ans! (Ces 15 kg seront acceptables quand j’aurais 70 ans, au moins!). Avoir de l’acné aussi, ça me casserait bien les pieds!
L’hypocalcémie. Bah, oui, ça c’est un risque vraiment présent. Le seul que les médecins prennent en considération (le reste ils s’en foutent comme l’an 40 quand ils parlent des risques).
Ne plus avoir mon super moral qui me fait sourire quoiqu’il arrive. Tout le monde sera d’accord pour dire qu’être triste ça fait chier. Et si je n’ai plus le moral, je n’arriverai plus à voir les petites choses qui rendent ma vie merveilleuse. Et je ne veux pas me mettre à pleurer comme les femmes enceintes des séries américaines. Et je ne veux pas ressasser ce qui fait que ma vie est un peu merdique dans le passé.
Ne plus avoir mon super transit intestinal que j’aime. Bah oui, faut en parler du caca! Parce que l’air de rien, j’aime mes moments de tranquillité aux toilettes. Si je deviens constipée, je vais être super désagréable et les laxatifs, ça ne fait pas du bien. Si c’est l’inverse, je ne me vois pas faire une course à la porcelaine dès que je suis ailleurs que chez moi (magasins, chez les potes, au boulot…) Et je suis vraiment trop jeune pour mettre des couches!
Ne pas trouver mon set-point avec le lévotyrox. J’ai appris ce mot sur un forum. Et c’est un mot qui exprime une vraie crainte. Le set-point, c’est le dosage qui correspond au patient. Parce que ce n’est pas parce qu’on est dans les fourchettes des prises de sang, que le dosage correspond comme il faut à la personne qui le prend. Moi je fait de la fièvre quand je fais 38. Mon homme quand il est à 40. Pour le dosage du médicament, c’est la même chose. Même si je suis dans la fourchette qui décide que tout va bien, je ne vais pas apprécier le délire, si mon médecin, ne fait pas l’effort d’ajuster le lévotyrox pour qu’il me convienne. C’est con, mais je dois le prendre à vie, autant avoir une bonne relation avec lui. Et si mon cher généraliste ne comprend pas ce que je veux, le problème sera vite résolu… Il va virer!
L’air de rien, c’est la première fois que je prends le temps de noter mes craintes et je me rends compte qu’elles ne sont pas si nombreuses mais elles sont bien présentes. Elles ne sont pas légères non plus. Mais mis à part, l’hypocalcémie, les médecins (que ce soit mon généraliste ou le professeur C) les prennent vraiment à la légère. Je ne supporte pas les « ça va aller! » qui veulent dire tout sauf ça va bien se passer! (ça va aller = Fais pas chier, ça va aller = j’en sais rien, ça va aller = tu me saoules à répéter toujours la même chose, ça va aller = lâches moi la grappe!)
Et le proverbe: La peur n’évite pas le danger, même si je me le répète au moins une fois par jour, il ne fait pas le poids! Non mais sérieusement, qui va se faire retirer la thyroïde sans avoir de craintes sur les conséquences?
Source: filviplic.
Image pour le fun, qui n’a rien à voir avec ce qui précède mais qui m’a fait rire!