Après être passée chez deux généralistes, un endocrinologue et l’ORL, je vais enfin retirer ma couille qui se trouve dans mon cou. Oui ça ressemble à une couille je n’y peux rien!
Je dois rentrer le 26.01 à la clinique donc avant je dois me taper toutes les procédures à la con qui vont avec. Je suis enchantée! J’ai rendez vous le jeudi précédent mon admission à la clinique pour un tête à tête avec l’anesthésiste. Il est en retard. J’ai prévu le coup, j’ai un super magasine de bouffe à lire. Choix qui n’était pas vraiment judicieux puisque je n’avais pas mangé le midi. Blablabla, je dois retirer mon piercing dans la bouche (sous la langue), je peux laisser ceux que j’ai sur l’oreille gauche qui sont au nombre de 6. C’est cool. Je fais la prise de sang et je réserve ma chambre avec la nana sympa de l’accueil. Chambre individuelle puisque ça ne me revient pas les yeux de la tête avec ma mutuelle. Pas de télé, j’ai mon attirail de geek. Et pas de téléphone parce que je suis une geek, donc, je ne vais nul part sans mon smartphone!
Je rentre un dimanche, ce qui ne m’empêche pas d’aller me remplir le bide chez beau-papa le midi et heureusement parce que la tarte au thon qui est servie dans son jus d’eau salée, c’est pas mon fort! En arrivant je tombe sur une infirmière qui n’est pas spécialement aimable et que j’essaye de dérider par ma sympathie naturelle. Elle fini parce être un peu moins tendue et me demande de » faire pipi » pour faire des analyses. Ouais, mais je n’ai pas envie de » faire pipi »! Alors elle va attendre. Elle m’explique aussi qu’après minuit je ne dois plus manger et plus boire et que je ne pourrais plus fumer.
Conne comme je suis, je me suis dit qu’ils fermaient le fumoir à minuit mais que le lendemain, je pourrais fumer avant l’opération.
Je dors… Peu importe où je suis j’arrive à dormir et là à 5h10 une grosse infirmière entre dans ma splendide chambre en criant: « Bonjjjjooooooooouuuuuuuuuurrrrrrrrr! » Je me lève d’un coup. Wouah, mais c’est quoi ça!? Il est 5h et on me réveille en hurlant presque alors qu’il n’était pas nécessaire de me reveiller pour prendre ma tension! Et remarque que ça sent la clope… Et me dit que je ne dois pas fumer. Là je me dis qu’elle se fout de ma gueule, qu’elle fait l’infirmière lourde qui répéte sans cesse que le tabat s’est tabou, on en viendra tous à bout! J’essaye de me rendormir, mais évidemment, je n’y arraive pas. J’enfile mes chaussures, mon manteau et je me casse pour aller fumer!
C’est là qu’une infirmière me choppe et m’engueule. Ahhh,je ne supporte pas qu’on me crie desuus. Je suis adulte, je suis vive d’esprit, j’ai fait des études, je sais écouter… Bref, on ne me crie pas dessus, on m’explique. Raté pour elle, elle gueule et elle gueule. Je sais crier aussi et je lui montre. Et là, elle m’appelle: « Ma p’tite dame ». Chose à na pas faire, je ne supporte pas cette expression. Mon poing se sert et va taper dans le mur. C’était soit le mur, soit sa tête. Je me casse dans ma chambre et je pète les plombs toute seule.
La clinique et moi, on est pas pote! C’est impossible. J’y reviendrai plus tard, mais la clinique ou les hôpitaux c’est forcément synonyme de mort dans mon esprit. Etre entre 4 mus crasseux (je suis désolée mais mes toilettes sont plus propres que ça!) et dans un lit pourri m’a confronté à la mort de mes parents et à ma propre mort. Bref, j’ai tout simplement pété les plombs. J’ai twitter et facebboké et pesté sur les conasses d’infirmières, j’ai mailé mon homme parce que c’est la personne en sui j’ai le plus confiance et j’ai textoté ma meilleure amie pour qu’elle débarque le soir après son boulot parce que ça n’allait pas! Mon homme bossait jusque 20h, il ne pouvait donc pas venir.
Évidemment, c’est la même conasse d’infirmière qui vient prendre ma tension. Elle a tenté de me dire bonjour, elle s’est pris un vent. Je suis très sympa comme fille, mais là fallait pas me faire chier. A peine eut-elle dit qu’il faille aller prendre ma douche, que j’atais déjà dans la salle de bain enfermée à clef. Elle a continué de parler mais comme j’entends mal et que la porte était fermée, elle a parlé à mon Pc portable! Bref!
Source: nesk.
Les brancardiers sont arrivés après. Eux, ils étaient sympas! Le plus jeune m’a regardé et m’a demandé si on se connaissait. Sa tête me disait quelque chose mais rien de plus. Bref, on a discuté. J’ai dit que les infirmières étaient des connasses en haut et bizarrement, ils ne m’ont pas contredit. J’arrive au bloc. J’essaye de cacher mes fesses tant bien que mal avec ma blouse bleue (mes fesses sont belles mais je suis pudique). L’anesthésiste me chante une berceuse pour de vrai. Il y a une super ambiance au bloc. L’ORL me demande si c’est toujours là et rigole. C’est le meilleur moment de mon hospitalisation! Et hop le produit est injecté et hop, je pars dans les bras de Morphée!
Je dormais bien quand on m’a réveillé et là j’ai essayé de virer le tube de ma gorge. Réflexe! Ils ont l’habitude, ils m’ont choper les mains… J’ai attendu que le médecin, l’infirmière ou je ne sais qui daigne retirer le tube. La notion du temps, quand on sors du bloc est un epu particulière. Ca a du se passer vite mais sur le coup, ça m’a semblé long!
Je suis remontée dans ma chambre et j’ai demandé: mes lunettes, mon pc et mon téléphone.
Ahhh mon frère, il est unique dans son genre! (heureusement) Il m’avait envoyé un mail, non pas pour me demander de mes nouvelles mais pour me parler de voiture… Ce qu’il peut être crétin quand il veut! Je l’ai envoyé bouler avec toute la sympathie dont on peut faire preuve, lui et moi.
J’ai dormi une bonne partie de l’après-midi avec en fond sonore un film en français parce que je ne me sentais pas capable d’écouter de l’anglais. Et quand je commençais à repleurer, y’a ma meilleure amie qui est entrée dans ma chambre! Merci, merci, merci d’être passée!
Elle m’a regardé manger. Elle s’est bien foutue de ma tronche. Je n’aime pas la purée. ALors fallait feinter et entourer la purée avec le jambon. Elle a hallucinée aussi parce que j’avais la forme. C’est bon, j’avais dormi toute l’après-midi! Et elle a débloqué comme les infirmières quand j’ai dit que j’étais allée aux toilettes toute seule avec ma perf!
Ben oui, j’ai sonné, une aide soignante et arrivée, a appuyé sur le bouton et s’est barrée… Je n’allais pas me faire dessus non plus. Alors, je me suis levée et j’y suis allée!
J’ai eu le droit d’aller fumer une clope et c’est ma copine qui m’a accompagnée! Cool! Bon au milieu de ma clope j’ai demandé une chaise parce que ça tournait mais c’était cool!
La copine partie, je téléphone à mon homme, qui voit que je suis toujours la même puisque j’ai la patate!
Une nouvelle infirmière arrive et elle, elle était super gentille. Pour que je dorme bien, elle m’a scotché mon drain qui avait une tendance à faire n’importe quoi et elle m’a scotché ma perf pour qu’elle soit moins casse pied! On a parlé de grey’s anatomie. Je lui ai même proposé de graver ce que j’avais sur mon disque dur externe si elle avait un CD (seule chose que je n’avais pas)
Le lendemain, cette gentille infirmière a fait en sorte de me réveiller le moins possible à 5h50. Même pendant la nuit, elle a été très discrète. Cool! Le matin, l’ORL est passé quand j’étais en train de déjeuner. Uhmmm, CAFE! Il m’a fait un topo rapide et m’a dit deux choses: La 1ère: qu’il allait mappeler pour me donner les résultats d’analyse. La 2nde: que je pouvais sortir!
Il a fallu que j’attende qu’on m’enlève mon drain pour prendre ma douche. Je n’ai pas eu mal! J’ai pris ma douche, fait mon sac en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. A 9h30 j’étais dans les couloirs pour choper une infirmière et pour savoir si je pouvais partir. J’ai reussi à partir. J’ai quand même pris le temps de fumer une clope avant et à 10h pétante j’avais fini les paperasseries administratives avec la gentille nanan de l’accueil. Elle m’a même appelé un taxi! A 10h30, j’étais chez moi! C’était cool!
La suite au prochain épisode!